En 1985, apparaissait la VAP (Validation des Acquis Professionnels) qui, ayant trop de peine à être comprise pour entrer dans les mœurs françaises, est relancée sous la VAE : Validation des acquis d’expérience. Toute personne, ayant à son actif 1607 heures d’expérience professionnelle révolue, peut y prétendre et ce, quel que soit son âge, son niveau d’études, son statut ou sa nationalité. Visant à rétablir une forme d’égalité, c’est un véritable avantage pour ceux qui travaillent sans forcément avoir eu la possibilité d’obtenir un diplôme dans leur domaine.
Voyons maintenant de quoi il s’agit plus concrètement et comment y accéder.
Un dispositif « gagnant-gagnant » pour les professionnels employeurs et employés
Les dirigeants d’entreprises qui mettent en place la VAE se voient obtenir un bon nombre d’avantages :
- Une réduction du temps et surtout du coût de la formation
- Une reconnaissance d’un rôle de formateur qui engendre également une certification de l’entreprise pour la qualification de son personnel
- Une aide au service de l’adaptation des compétences et dans la gestion des ressources humaines
Les indépendants et salariés d’entreprises, quant à eux, ne sont pas en reste :
- Un gain de temps et d’argent qui faciliteront une réduction d’investissement personnel considérable
- Un soutien durant le parcours professionnel et ses évolutions, ainsi qu’une qualification officielle des compétences acquises
- Un accès facilité à la reprise d’études et des diplômes en découlant.
Le déroulement de la VAE point par point
1/ Il est important dans un premier temps de réfléchir à son projet et de le définir le plus clairement possible. Si votre entreprise est formatrice ou possède un syndicat, vous pouvez leur demander de l’aide. Sinon, vous pouvez vous rapprocher de votre Pôle Emploi ou de la mission locale de votre secteur pour vous faire conseiller.
2/ L’étape suivante est la plus fastidieuse puisqu’elle est administrative. Il est temps de constituer le dossier de recevabilité à la VAE. Remplissez ce document et fournissez les justificatifs d’activité :
- salarié : vos fiches de salaire ou une attestation employeur ou d’expérience
- non salarié et indépendant : une déclaration URSSAF ou un extrait de K-BIS
- Bénévole et volontaire : une attestation de deux personnes de l’organisme ou une copie du contrat de volontariat
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D’autres justificatifs vous seront peut-être demandés en fonctions de l’organisme ou du niveau de validation souhaitée.
3/ Une fois votre dossier rempli, il faut qu’il soit recevable. Il passera entre les mains d’un organisme certificateur qui contrôlera les conditions définies par la loi :
- Les 1607 heures acquises (soit 1 an de travail actif) correspondant au contenu référentiel de la certification demandée.
- L’inscription de la certification visée au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles)
4/ Vous avez obtenu votre avis de recevabilité ? Félicitations ! Il est temps désormais de contacter (si ce n’est pas déjà fait) l’organisme certificateur en lui transmettant un dossier de VAE accompagné de l’avis favorable.
Il est possible qu’un entretien vous soit demandé et qu’une mise en situation soit proposée par le jury. Il ne vous restera plus qu’à convaincre pour atteindre vos objectifs.
Vous l’aurez compris, rien est impossible à qui s’en donne les moyens.
Bon à savoir : Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi, peuvent sous certaines conditions bénéficier de la VAE pour autant que les 1607 heures d’activités professionnelles soient acquises.
